Le soir même des attentats du 13 novembre, l’Etat décide de proclamer l’état d’urgence. Cela lui permet entre autres d’interdire toute manifestation revendicative dans l’espace public tout en continuant d’imposer des lois de plus en plus répressives et régressives. Face à cela, au lieu de baisser la tête et d’accepter d’être atomisé-e-s beaucoup d’entre nous ont continué à occuper la rue contre cet ordre social qui fait de la plupart des vies des questions de survie. Ainsi, le 22 novembre, une manifestation de solidarité avec les migrant-e-s interdite par la préfecture de police s’est tout de même tenue grâce à la détermination d’un bon millier de personnes. Cette première manif maintenue malgré son interdiction et malgré l’état d’urgence en a inauguré beaucoup d’autres, que ce soit dans le cadre de la cop 21, de la lutte aux côtés des migrant-e-s ou plus récemment contre la loi travail et son monde. Malheureusement, quelques unes de ces balades hors des sentiers battus de la préfecture occasionnent parfois des petites prolongations devant les tribunaux. Cette soirée contribuera donc à ce que des camarades que le duo police-justice tente de mettre hors-jeu bénéficient d’une solidarité financière. Et qu’on se le dise contre l’exploitation capitaliste, la chasse aux étrangers et l’ordre patriotique, moral et sécuritaire, autorisation ou pas, état d’urgence ou pas, c’est pas demain que l’Etat nous empêchera de manifester…. et plus si affinités !

Rendez vous 16h30 au CICP, 21 ter rue Voltaire, ce dimanche 19 juin pour une soirée organisée par l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et le Mouvement Inter Luttes Indépendant (MILI) !
Au programme, discussion sur l’Etat d’urgence à 17h, Open Mic et concert de punk et de rap jusqu’à 22h
Prix d’entrée conseillé : 5 euros.